Lorsqu'on est témoin d'un accident de la circulation en moto ou scooter, avoir de bons réflexes peut être crucial pour les victimes.
Voici donc un guide de bons conseils à suivre pour porter secours aux victimes.
LES BONS REFLEXES
1 - Se protéger soi-même avant de protéger la victime de l'accident.
Afin d'éviter tout risque de "suraccident", il faut impérativement se placer hors de danger aux abords de l'accident, avant d'intervenir. Les véhicules qui s'arrêtent pour secourir sont bien trop souvent peu visibles, ou, pire, masquent la zone de l'accident ou empiètent de façon dangereuse sur la chaussée. Les motoristes ou scooteristes devraient avoir un gilet jaune avec eux, comme les automobilistes.
2 - Baliser l'accident, en amont et en aval.
Baliser la zone de l'accident par tous les moyens et dans les 2 sens de circulation ; motos en position parking avec feux de détresse clignotants, triangle pour les autos, piétons qui signalent de ralentir. Le tout à bonne distance de l'accident pour éviter les brusques ralentissements.
Si l'accident se produit la nuit, et particulièrement sur une route de campagne, il est conseillé de signaler sa présence en amont et en aval, en prévenant au moyen d'appels de phare (véhicules arrêtés) et d'éclairer la victime afin de la voir pendant qu'on lui porte secours. Il faut penser à laisser une place pour les véhicules de secours.
3 - Etre présent auprès de la victime.
La sécuriser, constater son état et pouvoir en informer les secours de façon efficace. Si elle est consciente, il faut la rassurer, la tenir informée de l'arrivée des secours et -point important- la tenir éveillée.
4 - Alerter les secours et signaler la position géographique de l'accident.
La personne qui appelle au téléphone doit bien entendu confirmer son numéro pour être jointe en cas de rupture de communication.
Il est important de bien connaître la position géographique de l'accident, pour cela s'aider de GPS, smartphone ou autre moyen moderne de géolocalisation si l'on se trouve dans la campagne ; en ville préciser les rues, les numéros... Sur autoroute, utiliser les bornes d'urgence dont la localisation est automatique, ainsi que les points kilométriques disposés sur le muret central.
5 - Informer de l'état de la victime.
Ne pas bouger la victime et se préparer à répondre aux questions des secours : est-elle consciente ? Lucide ? Respire-t-elle (placer la main à proximité de sa bouche pour sentir son souffle) ? A-t-elle des blessures apparentes ?
Si l'on ne voit rien, notamment à cause des tenues de moto d'hiver ou en cuir, indiquer dans quel état se trouve l'équipement et notamment l'état du casque sans le toucher.
Il faut également protéger la victime du froid en la couvrant et l'aider à respirer en ouvrant la visière de son casque, ouvrir son blouson si c'est possible, retirer les objets (boue, graviers...) qui peuvent obstruer les voies respiratoires.
6 - Informer de la violence du choc, du mécanisme de l'accident.
La nature de l'accident est une information importante pour les secours : S'il s'agit d'une collision, la manière d'intervenir sera différente d'une glissade par exemple.
Il faut donc donner le maximum de détails aux secours ; de quoi se plaint la victime, si elle a heurté un objet dur, dans quel état se trouve le 2 roues, etc.
LES PREMIERS GESTES ENVERS LA VICTIME
1 - Immobiliser la victime et ne jamais retirer son casque.
En tout premier lieu, il est indispensable de maintenir le casque immobile et en place, afin d'éviter tout risque d'aggravation des possibles lésions cervicales.
Il faut immobiliser au mieux la victime, les mouvements risquant d'aggraver leurs traumatismes.
2 - Ne pas déplacer la victime.
Seuls les pompiers ou urgentistes peuvent déplacer la victime sans risquer d'aggraver les lésions, la manoeuvre nécessitant une technique parfaitement maîtrisée.
En cas d'urgence seulement, lorsque la situation extrême nécessite de déplacer la victime (pour la sécurité notamment), le faire selon un axe le plus rectiligne possible, sans la porter, mais uniquement s'il n'existe pas d'autre solution.
Si la victime, allongée sur le dos présente des nausées, elle doit toutefois être placée sur le côté, en douceur et sans créer de flexion ne de rotation au niveau de la colonne vertébrale.
3 - Quelques règles de bon sens.
Si vous voyez que la victime est déjà prise en charge, inutile de vous arrêter ; vous risqueriez de gêner la circulation et l'arrivée des secours.
Si la moto ou le scooter accidenté ne gêne pas l'accès aux secours, laissez-le en place, cela peut donner des indications sur la nature de l'accident. Penser à couper le contact et/ou fermer le robinet d'essence au besoin.
Par rapport à la victime :