Quels sont les critères pour bien choisir son casque sans se prendre la tête ?
Que l'on roule en Vespa LX ou en Kawasaki Z750, on confie sa sécurité à son équipement, et en premier lieu à son casque ; le choix de celui-ci est donc primordial.
Pour commencer, un certain nombre de critères sont à prendre en compte avant de choisir : l'utilisation qui sera faite de ce casque, le type de moto ou de scooter utilisé, son homologation, son prix, sa technologie ou ses spécificités.
Vous avez le choix entre un casque jet, un intégral ou un modulable.
Les conducteurs de scooters, de cyclos ou de mobylettes choisiront un jet, son absence de mentonnière le déconseille à vitesse élevée et en saison froide. Même s'il n'a pas de protection au niveau du visage, il offre une protection crânio-cérébrale aussi bonne qu'un intégral de conception et fabrication similaire. Il peut être équipé d'une visière faciale.
Pour les autres, les choix se portent sur les modulables et surtout les intégraux ; même si leur volume et surtout leur poids (1200 - 1600 gr), l'isolation phonique et le champ de vision réduit peuvent jouer en leur défaveur en milieu urbain. Les modulables sont pratiques mais souvent moins résistants que les intégraux, notamment en cas de choc frontal. L'intégral est donc plus sûr, même si désormais certains modulables sont aussi homologués en tant qu'intégraux (et non pas simplement en tant que jet).
L'HOMOLOGATION
Un casque moto doit être homologué aux normes. Les normes sont des exigences minimales établies de commun accord entre les différents fabricants et les représentants de la société civile et des gouvernements.
Afin d'être homologué, un casque doit avoir passé toute une série de tests mécaniques (absorption des chocs, rétention de la jugulaire, déchaussement, ...). L'homologation se reconnaît à l'étiquette cousue à l'intérieur, le plus souvent blanche, même si l'on peut encore trouver des étiquettes vertes obsolètes mais légales (normes abandonnées depuis plus de 15 ans).
Les lettres présentent sur l'étiquette indiquent le type d'homologation : J pour le jet - P pour l'intégral - NP pour les modulables - J/P double homologation pour le jet et l'intégral.
LE PRIX
En terme de prix, les écarts sont très grands entre les premiers et les plus complexes. Une chose est à prendre en compte : vous ne serez pas moins protégé en achetant un casque pas cher, neuf bien entendu. Faites attention cependant si le prix de l'intégral est inférieur à 70 €. Le prix varie en fonction des matériaux utilisés intérieurs et extérieurs (polycarbonate, fibre, kevlar...), de la mode, du coloris ou de la déco.
NEUF OU OCCASION
Un casque s'achète neuf. En effet, les mousses intérieures se moulent à votre tête, elles risquent d'être déformées et ne pas correspondre à votre morphologie s'il a déjà été porté. De plus, vous ne saurez pas s'il a subi un choc ou un accident.
Il ne se prête pas : les mousses intérieurs sont formées à votre tête.
Il doit être changé après la première chute. Cependant, si vous le faites tomber de votre main sur un sol mou vous pouvez le garder. Attention également à la visière, qui rayée diminue l'acuité visuelle. N'hésitez donc pas à la protéger et la changer en cas de rayures prononcées. Evitez les visières fumées, dangereuses à la nuit tombée et interdites la nuit.
QUAND CHANGER SON CASQUE ?
Aucune obligation légale ne demande à changer son casque. Par contre, en cas de chute, le casque a absorbé le choc et des déformations qui peuvent être internes. Il sera donc moins efficace à la prochaine chute. Il est donc fortement conseillé d'en changer.
LA TAILLE
Les motards ont tendance à choisir leur casque une taille au-dessus de la leur, le confort semblant meilleur à l'essayage dans le magasin. C'est une erreur, choisissez votre taille exacte ; les mousses vont se tasser et au bout de quelques centaines de kilomètres, le casque bougera parce que choisi trop grand. Lors de l'essai, votre casque doit serrer partout, y compris au niveau des joues ; vous ne devez pas pouvoir passer votre doigt entre votre front et la mousse du casque et il ne doit pas bouger si vous tournez la tête rapidement. Faites attention cependant de ne pas prendre une taille trop petite ; il ne doit pas faire mal si vous le gardez quelques minutes sur votre tête. Si vous portez des lunettes, testez votre casque avec elle, certains casques ne laissent vraiment aucune possibilité aux porteurs de lunettes. Par contre certains modèles possèdent des encoches pour les lunettes dans les garnitures intérieures au niveau des joues et des oreilles.
Le choix sera parfois réduit pour certaines filles, toutes les marques ne faisant pas de petites tailles.
Il existe également des casques spécialement étudiés pour les enfants, car il est fortement déconseillé de faire porter un casque « adulte » à ces derniers. En effet, le poids d'un casque qui avoisine les 1 300 g dans le meilleur des cas, provoquerait la rupture des vertèbres enfantines en cas d'accident. De plus, les garnitures intérieures ne sont pas adaptées à leur morphologie. C'est pour toutes ces raisons et pour leur sécurité, que certains constructeurs commercialisent des casques spécialement adaptés (forme de la coque, mousses intérieures, poids inférieur à 1 000 g).
LA VENTILATION
A basse vitesse, de la buée risque de se former dans votre casque, et l'été la chaleur peut être forte. Les fabricants développent donc des prises d'air et d'aération afin de donner plus de confort au conducteur. Cependant, plus un casque dispose de systèmes de ventilation, plus il est bruyant.
Les systèmes anti-buée sont obtenus par le biais d'un flux d'air dirigé sur la visière, et peuvent être couplés à un traitement spécifique de l'écran, évitant la formation de condensation à l'intérieur du casque.
NETTOYAGE
Plus on prend soin de son casque, plus sa durée de vie est longue. Un casque peut tout à fait vous faire plusieurs années avec une utilisation journalière et plusieurs milliers de kilomètres. Il n'est donc pas superflu de le garder en état et de le nettoyer.
Pour l'extérieur de votre casque, évitez d'utiliser de l'alcool ou des solvants ; le mieux reste encore l'eau et le savon de Marseille. Attention à la visière qui risque d'être rayée si vous utilisez n'importe quel produit de nettoyage ; il est préférable de vérifier la notice avant le traitement.
Pour l'intérieur, s'il est démontable, vous pouvez le laver à l'eau et au savon, en vérifiant au préalable la documentation fournie avec le casque. Il est même possible de laver l'intérieur de certains casques à la machine. Le séchage ne doit pas se faire sur une source de chaleur, celle-ci pourrait détériorer les mousses. Il est toutefois possible de rajouter du "Sanitête", une feuille jetable non-tissée souple et absorbante qui se plaque par simple pression au fond du casque et protège l'intérieur et votre tête.